• The Last interview,,

     

    La dernière interview de Richard Wright …

    En dehors des tournées, personne n’entend jamais parler de Pink Floyd. Mais à quoi peuvent bien passer le temps ces milliardaires du rock ? Entre deux albums, Dave Gilmour et Nick Mason s’adonnent à leur passion pour les voitures de course et les avions anciens (Dave possède quelques chasseurs de la Seconde Guerre mondiale et même un jet !) et profitent de leur bonne fortune. Rick Wright, lui, plus simplement, a décidé de s’offrir un album solo. « Broken China » a été enregistré dans la foulée de la dernière tournée mondiale. Et à cette occasion, le claviériste de Pink Floyd se livre à un exercice rarissime : il se confie à la presse. Rencontre exclusive à Londres.

    Les bureaux du management de Pink Floyd sont à deux pas de Holland Park, un des quartiers chic de Londres. L’endroit, indécelable de l’extérieur, regorge de trésors et de souvenirs à faire pâlir d’admiration le moindre amateur du groupe. Arrivé un peu en avance au volant de sa Saab 9000 décapotable, Rick Wright nous y attend. L’homme, discret et réservé, n’a qu’une seule interview prévue dans la journée. Il s’étonne : « Vous êtes venu en Eurostar, directement de Bruxelles ? Sans escale ? Comme c’est étonnant ! Il faudra que j’essaie ! » Evidemment, quand on a l’habitude de se déplacer en jet privé, prendre le train ressemble à un exploit.

    La cinquantaine séduisante, Wright n’a visiblement pas l’habitude de ce genre de rencontre. Un peu mal à l’aise mais disponible et appliqué, il avoue que la sortie de ce premier disque en dehors de Pink Floyd depuis quinze ans le rend un peu nerveux. « J’ai décidé d’enregistrer ce disque pendant les sessions de Division Bell de Pink Floyd. Une amie proche souffrait de dépression à cette époque et cette pénible expérience m’a donné l’idée de ce disque. J’ai toujours besoin d’un thème pour développer ma musique. »

    En trente ans, c’est seulement votre troisième disque solo. Pourquoi cette économie de vous-même ?

    La question est valable pour chacun d’entre nous : Dave a sorti deux albums solo et Nick un seul. J’ai enregistré le premier en 1978 à une période où Pink Floyd était en vacances. Je l’ai fait pour passer le temps, je n’avais pas particulièrement de sujet à exprimer. Mon second album solo était en réalité une collaboration avec Dave Harris, le chanteur du groupe Fashion. Avec « Broken China » j’ai pour la première fois ressenti un réel besoin de m’exprimer en solo.

    Rick Wright – sa dernière interview dans Télé Moustique